La publication de ce premier rapport d’activité depuis mon arrivée à la direction de l’IR* Progedo me permet de commencer par dire toute ma fierté au regard du chemin parcouru par l’équipe. Ce bilan reste bien sûr d’abord et avant tout celui de Sébastien Oliveau, que j’ai eu l’honneur de remplacer, mais aussi de Muriel Roger, qui ont su notamment conduire le chantier titanesque qui a aujourd’hui abouti : la refonte complète de la plateforme d’accès aux données Quetelet-Progedo. C’est également celui d’une équipe qui a su se mobiliser, proposer, être à l’écoute, et montrer la patience nécessaire pour réussir une transition à la direction de l’infrastructure. C’est également le bilan d’un travail quotidien largement invisible, parce qu’il est bien fait et qui permet, chaque année, à plusieurs milliers de chercheuses et de chercheurs d’accéder aux données dont ils ont la nécessité.
La qualité de service pour les usagers de l’infrastructure restera au cœur de mon mandat. Mon souhait est également de poursuivre la consolidation des partenariats, nombreux, au cœur de l’activité de Progedo. La collaboration avec Huma-Num est de ce point de vue essentielle, tout comme l’est celle avec le Réseau national des Maisons des Sciences de l’Homme (RnMSH) qui porte dans ses maisons le réseau des Plateformes universitaires de données (PUD). La relation avec l’Ined, mais aussi celle avec l’ensemble des autres acteurs producteurs et / ou diffuseurs de données (Insee, Université Paris- Dauphine, Sciences Po, etc.) s’appuie sur des services réciproques, des plateformes communes et une vision stratégique partagée. Je voudrais aussi que cette insertion nationale vienne de pair avec une ambition européenne et internationale encore plus affirmée.
Je souhaiterais également porter une vision élargie des missions de Progedo. Si la production et la diffusion des données des grandes enquêtes par questionnaire et de la statistique publique doivent rester au cœur de l’identité de Progedo, il me semble nécessaire d’élargir le périmètre d’intervention à l’ensemble des données pertinentes pour les communautés des sciences sociales quantitatives, par exemple de données issues d’expérimentations. Dans le même temps, j’ai la conviction que Progedo doit assumer de se positionner explicitement sur les méthodes et les standards. Il faut pouvoir répondre aux besoins sur l’ensemble du cycle de vie des données, qu’il s’agisse de méthodologie, de collecte, de documentation ou de traitement. Là encore, si les enjeux de méthodes pour les enquêtes restent au cœur de ce qu’est Progedo, l’infrastructure doit pouvoir également accompagner les communautés qui lui sont liées dans l’appropriation des innovations proposées par la science des données, l’intelligence artificielle et les grands modèles de langage.
Ce premier rapport me permet enfin de remercier publiquement non seulement les équipes de Progedo, des Plateformes universitaires de données, de ses différents partenaires, mais également les collègues au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, notamment à la Direction générale de la recherche et de l’innovation, et au CNRS, Institut des sciences humaines et sociales pour l’accueil et l’accompagnement tout au long de ces premiers mois.

Nicolas Sauger
Directeur de l’IR* Progedo